Bronchiolite : comment la prévenir et protéger votre bébé
Notre fils, âgé de moins d’un mois, a contracté une bronchiolite, puis a subi des infections nosocomiales. Personne ne nous avait prévenus des risques, alors que la saison du VRS battait son plein.
Pour que vous n’ayez jamais à vivre cela, j’ai rassemblé ici tout ce qu’il faut connaître : comment prévenir la bronchiolite, repérer les signaux d’alerte et protéger votre bébé dès ses premiers jours.
Attention, nous ne sommes pas docteurs, merci de faire vos propres recherches également. Ce sont juste des indications ! EN CAS DE DOUTES CONTACTEZ VOTRE DOCTEUR !
1. Bronchiolite – de quoi parle-t-on ?
La bronchiolite est une infection virale des petites bronches (bronchioles) qui touche surtout les bébés de moins de 2 ans.
Dans 7 cas sur 10, le responsable est le VRS (virus respiratoire syncytial).
L’infection commence comme un rhume banal, puis la toux devient sifflante ; chez certains nourrissons, la détresse respiratoire s’installe en quelques heures.
Il n’existe pas de médicaments contre la bronchiolite.
C’est un peu le COVID des enfants.
2. La première barrière : protéger AVANT la naissance
Il existe des injections pendant la grossesse et après.
Elles peuvent avoir des effets indésirables, pensez à vous renseigner. Mais généralement, les effets indésirables sont moins graves que les risques d’une bronchiolite.
Vaccin maternel Abrysvo® (Pfizer)
- Quand ? Entre 32 +0 et 36 +6 SA, donc en fin de grossesse.
- Pour qui ? Toutes les futures mamans sans contre-indication.
- Effet réel : Les anticorps franchissent le placenta et réduisent d’environ 50 % le risque d’hospitalisation liée au VRS chez le nourrisson.
Nirsevimab / Beyfortus® (anticorps prêt à l’emploi)
- Quand ? À la naissance ou juste avant la première saison VRS si la mère n’a pas reçu Abrysvo®.
- Pour qui ? Tous les nouveau-nés (recommandation OMS), y compris les prématurés.
- Effet réel : Protection immédiate de ≈ 5 mois avec une seule injection.
À retenir : ces outils n’empêchent pas l’infection, mais réduisent nettement la gravité et la durée d’hospitalisation.
3. Renforcer l’immunité du nourrisson
Allaitement exclusif 6 mois : diminue le risque de bronchiolite grave.
Vaccins du calendrier (BCG, Pentavalent, etc.) : pas spécifiques au VRS mais protègent contre co-infections qui aggravent l’évolution.
Éviter la fumée de tabac : la nicotine irrite les bronches et multiplie par ×2 le risque d’hospitalisation.
4. Limiter l’exposition pendant les deux premiers mois
Pendant les deux premiers mois, surtout si le bébé est né en pleine saison VRS :
- Eviter les lieux publics fermés : Pas de centres commerciaux, transports bondés, fêtes de famille en intérieur.
- Évitez que d’autres enfants, même sans symptômes, soient en contact rapproché avec le bébé. Les jeunes enfants attrapent souvent des virus à la crèche ou à l’école et peuvent les transmettre sans être malades eux-mêmes.
- Visiteurs triés sur le volet : pas de fièvre, toux ou rhume (les adultes peuvent être contagieux sans symptôme !).
- Hygiène des mains : lavage 30 s au savon ou friction hydro-alcoolique avant de toucher l’enfant ; pas de baiser sur le visage.
- Masque pour les proches enrhumés et pour les parents lorsque vous devez aller aux urgences ou chez le pédiatre.
- Aération de la maison : 10 min toutes les 3 h, même en hiver.
5. En cas de sortie indispensable ou d’hospitalisation
Gardez votre bébé en porte-bébé ventral ; les gens touchent moins qu’une poussette.
Dans la salle d’attente, restez à l’écart des autres enfants malades.
En milieu hospitalier :
Exigez le port de gants et d’un masque pour toute personne qui manipule votre enfant.
Vérifiez que le protocole d’isolement VRS (chambre individuelle, matériel dédié) est appliqué.
Demandez un compte-rendu quotidien : constantes, saturation, résultats biologiques, radiographies.
N’hésitez pas à solliciter un second avis extérieur.
6. Tests rapides : utile ou pas ?
Brésil : tests combinés RSV/Influenza/COVID disponibles en pharmacie (résultat ≤ 30 min).
-> Un test positif chez un nourrisson < 3 mois justifie de consulter TOUT DE SUITE.France : le diagnostic reste clinique ; ces tests ne sont pas systématiquement remboursés et ne changent pas la prise en charge ambulatoire.
7. Traitement : ce qu’on peut (et ne peut pas) faire tout de suite
Efficace | Inutile/Dangereux |
---|---|
Lavage de nez au sérum physiologique ; aspiration douce si besoin | Antibiotiques (hors sur-infection bactérienne documentée) |
Oxygénothérapie si < 92 % de SaO₂ | Corticoïdes nébulisés de routine au début |
Hydratation adéquate ; fractionner les repas | Physiothérapie respiratoire à haute fréquence : désormais non recommandée en routine (elle peut fatiguer le bébé) |
Surveillance rapprochée des signes de détresse (balancement des ailes du nez, tirage intercostal, pauses respiratoires) | Sirop contre la toux, décongestionnants vasoconstricteurs |
8. Signes d’alerte nécessitant des urgences immédiates
Respiration > 60/min, pauses > 10 s,
teint bleuâtre,
Incapacité à s’alimenter ou vomissements répétés,
Fièvre > 38,5 °C chez un < 3 mois. Un bébé peut avoir une bronchiolite sans avoir de fièvre !
9. Check-list avant de rentrer à la maison
Vaccin maternel fait ? Sinon, nirsevimab prévu ?
Maison aérée, sans tabac ?
Lavage de mains automatique pour tous ?
Visiteurs filtrés + masques disponibles ?
Carnet de santé complété, numéros d’urgence enregistrés (SAMU 15 en France, 192 au Brésil)